Sur le plan biologique, le stress correspond à une réaction organique intervenant lorsqu’un individu est confronté à un danger. A ce titre, le stress est utile, et même nécessaire, dans la mesure où le cocktail hormonal qu’il génère déclenche chez l’individu un comportement destiné à le préserver, comme la lutte ou la fuite.Sur le plan psychologique, un stimulus stressant produit une réponse émotionnelle, suivie d’une évaluation de la situation. Ainsi, des émotions telles que la surprise ou la peur sont autant de signaux efficaces pour nous permettre d’évaluer un risque vital. Mais le plus souvent, le stress généré par notre vie quotidienne ne répond pas à une réelle urgence vitale. Ce stress, d’un niveau plus ou moins élevé, reflète plutôt notre crainte de ne pas atteindre les objectifs que l’on se donne, eux-mêmes liés à nos exigences internes, elles-mêmes faites de nos croyances et de ceux et celles auxquels nous souhaitons tant (et chèrement !) ressembler.
Un stress aigu et, parfois, un stress chronique peuvent ainsi apparaître à la suite d’un surmenage parce que nous nous efforçons de satisfaire parfaitement aux multiples contraintes quotidiennes (familiales, professionnelles, sociales, etc.).
Le stress peut s’installer parce que nous voulons brillamment réussir, comme nos parents, dans le domaine professionnel ou encore parce que nous croyons qu’un couple qui s’aime et dure conduit à une relation sans nuage. Enfin, le stress peut aussi survenir à la suite d’un événement soudain et inattendu tel qu’une séparation, un licenciement, le diagnostic d'une maladie, ou à la suite d’un épisode traumatique.
Quelles que soient les sources de stress, lorsque les demandes psychologiques internes ou externes excèdent nos ressources, autrement dit lorsque la charge mentale est trop lourde, les effets néfastes du stress peuvent apparaître. Ainsi, il n’est pas rare que cette agitation intérieure, fatigante pour nous-mêmes et souvent envahissante pour notre entourage, s’accompagne, malgré nos efforts, de comportements inappropriés (agressivité, repli sur soi, …) visant à se défendre de la culpabilité qu’il génère. Parmi les manifestations fréquentes du stress :
L’accompagnement de nos psychopraticiens consiste à aider le consultant à identifier les modèles qui se cachent derrière ces exigences et à ressentir la tension psychologique et le mal-être qu’ils génèrent. Le travail, à la fois analytique et psychocorporel, conduit généralement la personne à hiérarchiser et à réaménager ses priorités, dans le respect de ses contraintes, de ses ressources internes et de ses besoins. Il ne s’agit pas tant d’apprendre comment gérer son stress mais d’en désamorcer les ressorts, avec à la clé une baisse durable de la pression interne et la possibilité de (re)trouver une vie plus sereine et un relationnel apaisé.
L’anxiété correspond à un état de vigilance douloureuse liée à une crainte plus ou moins consciente. Comme la peur, l’anxiété est une émotion, mais s’en distingue dans la mesure où le sentiment d’insécurité perçu par le sujet ne repose pas sur la présence d’un danger réel. L’anxiété est un état permanent, à la différence de l’angoisse, qui se produit sous forme de crises.L’anxiété est présente chez chacun d’entre nous. Il est tout à fait légitime de ressentir cette émotion avant un examen ou un concours, un entretien d’embauche ou encore une compétition sportive. A un degré modéré, cette anxiété anticipatoire est d’ailleurs utile parce qu’elle nous pousse à préparer efficacement ce type d’épreuves. Mais lorsque l’anxiété s’installe dans notre quotidien, ses effets sont généralement très pesants pour soi (sentiment de stress, de peur permanente, insomnie, fatigue, difficultés de concentration, etc.) et pour son entourage (indisponibilité, susceptibilité, irritabilité, etc.). Cette anxiété récurrente est le signe d’une peur de l’échec latente, qui conduit la personne à anticiper de façon excessive des difficultés ou des événements négatifs, balayant au passage toute expression de joie et de spontanéité chez l’entourage.
Sur le plan comportemental, la personne peut adopter un comportement d’évitement vis-à-vis des situations qui l’inquiètent, voire développer une phobie spécifique (claustrophobie, agoraphobie, etc.) ou une phobie sociale (par exemple, avoir peur de rougir en public - l’éreutophobie ; avoir peur de s’exprimer en public - la glossophobie) plus ou moins invalidante. Une anxiété sévère peut également être à l’origine d’une crise de panique ou générer un comportement plus ou moins obsessionnel. Dans ce registre, les troubles obsessionnels compulsifs (Toc) correspondent à une anxiété pathologique.
L’état anxieux est favorisé par notre culture et notre mode de vie occidental où l’écoute du mental est bien souvent préférée à celle des perceptions et des sensations corporelles. Nos impressions et nos pensées sur nous-mêmes et sur les autres, souvent négatives et erronées, investissent alors tout notre être et forment un cercle vicieux, parfois même sans que nous en ayons conscience. Or, quand nous commençons à observer et questionner ces pensées anxieuses, nous nous apercevons qu’elles sont majoritairement faites de la crainte de ne pas correspondre aux valeurs que nous avons faites nôtres et qui ont généralement un lien avec notre enfance et la façon dont nous nous sommes construits.
Travailler l’anxiété procure un apaisement du mental. L’accompagnement proposé par les psycho-praticiens de Psy-Couple consiste à aider le consultant à identifier et à nommer ses valeurs, puis à repérer les domaines de sa vie soumis à ses attentes les plus fortes et le plus souvent inconscientes. Progressivement, avec l’aide du psychopraticien, le consultant prend conscience des mécanismes à l’origine de son anxiété, ce qui a pour effet de la réduire. Une pratique visant à augmenter sa sensibilité aux perceptions et aux sensations corporelles complète avantageusement cette approche et favorise l’accès à un bien-être durable.
« Quand j’arrivais le matin, je m’asseyais à mon bureau et j’étais épuisée avant même d’avoir ouvert un dossier. Je ne parvenais plus à réfléchir… Je me démenais depuis deux ans pour faire face à toujours plus de travail. J’avais recruté une personne pour m’aider. Mais une autre personne de mon équipe était absente pour longue maladie. Résultat, je me suis retrouvée avec la même charge de travail qu’auparavant et je savais qu’on ne m’autoriserait pas un nouveau recrutement. J’avais à peine finalisé un dossier que dix autres m’attendaient ! En plus, notre direction avait changé, et les exigences en matière de délai avaient été multipliées par deux, si ce n’est plus. Ma directrice me sollicitait à tout bout de champ avec de nouvelles questions. Je redoutais de plus en plus de faire des erreurs importantes. J’ai fini par me demander si d’autres à ma place n’auraient pas su mieux gérer les choses ... Je me refusais à mettre la pression sur mon équipe.
J’ai fini par baisser les bras, j’étais lasse, désabusée… Trente ans de carrière pour en arriver là ! Je craignais d’être mise à la porte. Je n’en dormais plus la nuit. »
Céline, 56 ans, cadre au sein d’une multinationale
Ce témoignage expose un certain nombre de symptômes présents dans le syndrome d’épuisement professionnel, plus connu sous le terme anglais de burn out (ou encore burn-out et aussi burnout) : manque d’énergie, difficultés de concentration, exposition prolongée à une surcharge de travail, sentiments de situation inextricable et de perte de contrôle, manque d’appui de la hiérarchie, qualité empêchée, dévalorisation de soi, conflit de valeurs, sentiments de détachement et d’insécurité, troubles du sommeil, etc.
Le burn out correspond à un état d’épuisement tant physique, émotionnel, que mental ressenti par une personne à la suite d’une exposition prolongée à des situations de travail psychologiquement exigeantes. La personne se sent comme vidée de ses ressources et cette fatigue extrême, qui subsiste malgré les périodes de repos, l’inscrit dans une spirale dangereuse en lui ôtant toute possibilité de faire face à sa charge de travail. Parallèlement, une certaine indifférence s’installe progressivement chez la personne vis-à-vis de ses obligations et de son entourage professionnels. Ces signes s’accompagnent fréquemment d’une dévalorisation de soi, en lien avec le sentiment « de ne pas être à la hauteur », « d’être en échec ». Dans ses formes les plus sévères, le burn out conduit à la dépression ou à des somatisations, telles que des troubles musculosquelettiques ou des maladies cardiovasculaires.
Le burn out, comme les autres risques psychosociaux (RPS), est toujours le résultat d’une combinaison de facteurs liés à la fois au travail et à la personne qui en est victime. La gestion correcte de ses RPS par l’entreprise dépend notamment de sa capacité à questionner régulièrement ses pratiques professionnelles, managériales et relationnelles et d’en tirer les enseignements qui lui permettront de tendre vers un équilibre entre performance globale et qualité de vie au travail. Pour la personne, il s’agit de stopper la spirale qui la conduit à l’échec, tout en l’aidant à traverser cette période de souffrance (souvent physique et psychique). Un soutien psychologique peut y contribuer.
Avec l’aide de l’un des psychopraticiens de Psy Couple, la personne est amenée à restituer les facteurs liés au travail proprement dit, ce que bien souvent elle ne parvient plus à faire, et alléger ainsi sa culpabilité et les effets négatifs de cette dernière (manque d’énergie, troubles du sommeil, sentiment d’insécurité, par exemple). L’accompagnement de nos psychopraticiens conduit la personne à s’interroger sur l’importance accordée au travail (un moyen de s’affirmer, d’être autonome, de s’accomplir, de subsister etc.) et sur les valeurs qui lui sont attachées (qualité technique et relationnelle, méthode, rapidité de traitement, etc.). Ces deux facteurs, variables d’une personne à l’autre, déterminent généralement son niveau d’engagement, mais aussi la profondeur de son sentiment d’échec lorsqu’elle ne fait plus face. Enfin, l’analyse de la situation permet de mieux comprendre les déterminants de notre personnalité ou de notre passé susceptibles d’avoir interagi négativement avec la situation, mais aussi ceux qui peuvent contribuer à retrouver confiance en soi et estime de soi.